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Population : 208 habitantsL’origine étymologique du nom Neuvy-au-Houlme n’est pas définie de façon certaine. Une première hypothèse serait « Novacius », « Noviacum », « Novio », de « Novius », nom d’origine gallo-romaine ; la seconde hypothèse serait « Novus Vicus » (bourg neuf ) aurait donné « Neufvy » puis « Neuvy ».
Quant à Houlme, c’est sans doute pour le distinguer des autres Neuvy qu’il a été ajouté. Là encore deux origines sont possibles : « Ulmus », d’origine latine signifiant Orme, essence très présente dans la région ou bien « Holm » (île) d’origine scandinave désignant une région de hauteurs boisées et de pentes humides et marécageuses. Fresnay-le-Buffard vient du gallo-romain « Fraxinetum » de « Fraxinus » (frêne). Quant à Buffard, le nom renvoie aux Buffart, importants propriétaires terriens.
Neuvy-au-Houlme était une colonie romaine ainsi que le prouvent les débris d’armements, poteries et tuiles découverts près de l’église, en date de l’époque gallo-romaine. Le bourg aurait été détruit par les Saxons en 396 puis certainement reconstruit au même endroit. Durant le Moyen-âge, Neuvy est très fréquenté par les religieux comme l’attestent les noms de certains prés (« Les essarts », « Le val aux moines ») et lieu-dit (« l’abbaye »). Le hameau de la rivière aurait été le siège d’une communauté religieuse.
La Guerre de cent ans est passée par Neuvy, devenue point de défense de la Vicomté de Falaise. La forteresse, dite Maison forte de Neuvy se trouvait près de la ferme actuelle, proche de l’église. De nombreux seigneurs féodaux ont laissé leur marque dans le village : les Foullon à la Rivière, les Langlois à Langlaicherie ou encore les Fortin au Hameau Fleury et bien sûr les Buffart à Fresnay (fin XIIe). Un autre ancien manoir transformé en ferme, se voit encore à la Coquerie.
La révolution de 1789 éclate. La famille Legoux, appartenant à la bourgeoisie rurale, rejoint les notables du nouveau conseil général de la commune. Cette famille est fondatrice du haras du Gazon et sa chapelle sépulcrale dédiée à St Clair se trouve près de l’église.
Les guerres successives laissent peu de traces. Il en ira autrement avec la seconde guerre mondiale. Les Allemands occupent Neuvy dès juin 40. A l’approche du débarquement, le haras de Fresnay-le-Buffard devient un camp de prisonniers alliés tandis que le haras du Gazon sert d’hôpital militaire. Les prés de la Côte et de la Coquerie sont le siège de batailles. Le plus meurtrier reste le combat de chars à Rouffigny. La commune est libérée le 20 août 1944 à 8 h.
L’église de Neuvy-au-Houlme date du XIIIe siècle. Elle renferme un magnifique tableau signé Crespin. Parmi les prêtres, l’abbé Louvel a marqué son passage au milieu du XIXe en faisant procéder à la refonte de deux cloches dont l’une vient de l’église de Fresnay (1843) et par l’affaire des fleurs de lys sur la croix du clocher. L’Abbé Geslin quant à lui reste dans les mémoires pour son patriotisme anti-allemand. Le jour de la libération il aurait oublié de donner la messe, trop occupé à sonner les cloches et saluer les libérateurs anglais.
L’activité première de Neuvy-au-Houlme reste l’agriculture. Les fermes sont généralement pluri-actives : céréales et élevages. Les cheptels laitiers sont importants ; il y a aussi des vaches allaitantes, mais peu de hors-sol. Sur les 1557 Ha de surface, plus de 500 Ha sont consacrés à l’élevage du cheval. Deux haras sont en pleine activité : Fresnay-le-Buffard, spécialisé dans les galopeurs et le Ribardon, dans les trotteurs.
Le haras de Fresnay-le-Buffard, haras mondialement connu, a été créé par M. Marcel Boussac et a vu naître des chevaux d’exception tels que Astérus, Thor, Tourbillon, Pharis, Djebel et Corrida (disparue pendant la guerre) ; en 1967, la reine d’Angleterre Elisabeth II visitera Fresnay lors d’un séjour en France. En 1979, M. Niarckos achète Fresnay-le-Buffard et perpétue la qualité de l’élevage du pur-sang à Neuvy. Après de nombreuses victoires dans le groupe I, Fresnay a été classé meilleur élevage Français. La consécration a eu lieu le 3 octobre 2004 à Longchamp où BAGO a brillamment gagné le Prix de l’Arc de Triomphe.
Le haras du Ribardon, propriété de M. et Mme Joël Hallais, est spécialisé dans le trotteur. Installé en 1983, M. Hallais a mené son écurie en tête de liste des écuries Françaises en 2003. Des noms comme Menphis du Rib, Latinus et Jamma du Rib rappellent certainement de bons souvenirs aux turfistes.